Françoise Firmin et Stéphane Guichard

Après avoir réalisé l’ensemble de mes études de médecine, puis mon internat en chirurgie à Paris, j’ai obtenu en 1992 mon Diplôme d’Etudes Spécialisées en Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique ainsi que le European Board of Plastic Surgery.

J’ai effectué ensuite mon clinicat d’abord à l’Hôpital Lariboisière chez le Professeur Guy Jost, qui m’a tout appris de la rhinoplastie et du lifting cervico-facial.

J’ai ensuite continué mon clinicat  à l’Hôpital Saint-Louis dans le plus grand service de chirurgie plastique de France chez le Professeur Pierre Banzet puis le Professeur Jean-Marie Servant.

J’ai ensuite été le chirurgien en charge du « Carrefour des tumeurs » à l’Hôpital Saint-Louis, dont la fonction était de faire le lien entre les services de dermatologie et le service de chirurgie plastique. Cela m’a amené à prendre en charge environ 1500 patients par an pour des tumeurs cutanées.

En 1990, alors que j’étais encore interne j’ai eu la possibilité de travailler comme assistant du Docteur Françoise Firmin.

Elle pratiquait déjà la reconstruction d’oreille et cela m’avait tout simplement fasciné.

Aussi, suis-je revenu régulièrement la voir opérer.

En 1999, me sentant très intéressé par ce type de chirurgie, le Docteur Françoise Firmin m’a proposé de devenir son associé afin que je puisse me former sur cette chirurgie très spécialisée et très difficile, avec l’idée , déjà, que je puisse opérer les enfants qu’elle voyait  et qui étaient encore trop jeune.

Partageant son bureau de consultation et opérant comme elle à la  clinique Bizet, j’ai pu l’assister très régulièrement dans ses interventions, voir avec elle les patients en consultation. J’ai pu ainsi bénéficier de son immense expérience, de ses conseils, et encore aujourd’hui nous partageons des discussions à propos des patients.

En 2006, l’Hôpital Universitaire de Genève en la personne du Professeur Brigitte Pittet- Cuenod m’a recruté comme Consultant afin de prendre en charge les reconstructions d’oreille en Suisse.

Je continue depuis régulièrement à y aller pour consulter et à opérer dans ce très agréable service de chirurgie plastique.

En juillet 2018, le Docteur Françoise Firmin a décidé de prendre sa retraite et m’a fait le grand honneur de bien vouloir me désigner comme son successeur.

Je consacre donc désormais la plus grande partie de mon temps à la reconstruction d’oreille, tout en maintenant mon activité de chirurgie esthétique et de reconstructions complexes de la face après cancer.

Anesthésistes : Dr André Sokoloff et Dr Jérôme de Ketelaere

Assistante Opératoire – Jessica Blanc

Assistante au cabinet – Aude Berardan

Relations internationales – Else Stoker




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    • A partir de quel âge peut-on être opéré ?

    L’âge minimum se situe aux alentours de 10 ans, d’une part pour que le cartilage costal nécessaire soit en quantité suffisante, d’autre part pour que l’oreille de l’autre côté et sur laquelle on se base pour faire la symétrie, ait atteint sa taille quasi définitive.

    • Pourquoi utiliser du cartilage costal ?

    Pour reconstruire une oreille il faut une quantité relativement importante de cartilage, et le seul endroit où on en trouve suffisamment se situe au niveau des côtes.

    Le cartilage est une structure vivante, souple et bien adapté pour réaliser une sculpture. D’autre part il appartient au patient, et donc quand il est en place il va rester vivant pour toute la durée de la vie. Il n’y a pas de risque ni de rejet, ni d’intolérance sur le long terme.

    • Y a-t-il d’autres techniques que la reconstruction par cartilage costal ?

    Il existe effectivement des techniques utilisant du matériel étranger type Medpore. C’est un matériau biocompatible, c’est-à-dire qu’il est bien toléré par l’organisme. Par contre il est non vivant, ce qui nécessite dans tous les cas de le recouvrir par un lambeau de fascia temporal puis d’une greffe. Le problème principal est que ce matériau est non vivant, et donc à une tendance naturelle à passer au travers de la peau.. Ceci est possible des années après l’intervention, Lorsque cela arrive il n’existe pas de solution pour sauver la situation et j’estime que prendre ce risque chez des enfants qui ont encore 80 ans de vie devant eux n’est pas légitime.

    • Y-a-t-il un âge limite au-delà duquel la reconstruction d’oreille n’est pas possible ?

    La seule limite de mon point de vue et la qualité du cartilage. Celui-ci a une tendance avec le temps à  s’ossifier, ce qui rend la sculpture très difficile et donc le résultat final très aléatoire. Je fais donc vérifier chez l’adulte la qualité de ce cartilage grâce à un scanner thoracique 3D spécifique qui permet de voir le cartilage et ses ossifications.